Depuis quelques semaines, la grogne contre la loi Blanquer prend de l'ampleur dans les écoles. Une vingtaine de parents d'élèves ont occupé une école maternelle d'Angers pour débattre de la réforme du ministre de l'éducation nationale.
Une journée de manifestation nationale contre le projet de loi du ministre Blanquer est prévue ce jeudi 4 avril. En attendant, les parents d'élèves se mobilisent, en organisant notamment des occupations d'écoles en soirée pour s'informer et échanger sur cette réforme. C'était le cas lundi soir à l'école Parcheminerie dans le centre-ville d'Angers.
Jean-Marie Courtin, délégué départemental de l'Education Nationale :
Avec cette loi, on se demande comment va fonctionner l'école demain. Quel sera le statut du directeur d'école ?
A défaut de pouvoir échanger avec un représentant de l'académie, les parents ont confronté leur doutes avec un intervenant bénévole de l'éducation nationale. La possibilité pour les établissements primaires d'être placés sous la tutelle des collèges ou encore l'embauche de contractuels et d'étudiants pour l'enseignement, reviennent régulièrement dans la discussion. La peur, c'est que cette réforme détricote les fondements de l'école publique.
Céline Falguière, parent d'élève :
Moi je travaille à la SNCF. On a vu les économies qui ont été faites. On a vu les réductions de budget. On a peu d'effectifs. Et c'est ce qui risque d'arriver pour les écoles. Les économies ça commence par les effectifs, par des installations
La soirée s'est prolongée autour d'un pique-nique. Ils n'étaient qu'une petite vingtaine de parents dans cette maternelle qui compte 80 élèves. Tous espèrent que la mobilisation ne s'essoufflera pas au lendemain des vacances de Pâques.